La restitution du cratère d’Euphronios

La nécessité d’une stratégie de coopération culturelle entre les états et les musées

Abstract

In 1972, the Metropolitan Museum of Art in New York (hereafter: "MET") acquired the Euphronios krater for more than one million dollars, an ancient vase whose illegal export from Italy was the subject of many headlines. Despite the controversy surrounding this acquisition, it was not until 2006 that the MET finally agreed to conclude a restitution agreement with Italy. In addition to allowing the krater to be returned to its original state, this historic agreement marked the beginning of a series of similar bilateral agreements. This paper explains the extent to which this resonance underscores the need for a strategy of cultural cooperation between states and museums on restitution. After identifying the blind spots of international law in restitution disputes, this paper discusses the ability of museums to enter into such agreements with claimant states in order to address these gaps. It then outlines the main advantages of this contractual vehicle while demystifying the criticisms levelled at it. Ultimately, this paper argues that the amicable resolution route allows for a new understanding of restitution disputes outside of the obsolete framework of international law.

Français

En 1972, le Metropolitan Museum of Art de New York (ci-après : « MET ») a acquis pour plus d’un million de dollars le cratère d’Euphronios, un vase antique dont l’exportation illégale depuis l'Italie a fait couler beaucoup d’encre. Malgré la polémique suscitée par cette acquisition, ce n’est qu’en 2006 que le MET a finalement accepté de conclure un accord de restitution avec l’État italien. Au-delà de consacrer le retour du cratère vers son état d’origine, cette entente historique a marqué le coup d’envoi d’une série d’accords bilatéraux similaires. Le présent texte explique dans quelle mesure cette résonance souligne la nécessité d’une stratégie de coopération culturelle entre les États et les musées en matière de restitution. Après avoir identifié les angles morts du droit international en la matière, ce texte circonscrit la capacité des musées à conclure de telles ententes avec des États revendicateurs pour y pallier. Il brosse ensuite un portrait des principaux avantages liés à ce véhicule contractuel s’étant transposés au sein d’accords ultérieurs tout en démystifiant les critiques lui étant adressées. Il conclut que la voie de la résolution à l’amiable permet, somme toute, de repenser les restitutions de biens culturels en dehors des repères révolus du droit international.

Keywords

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